Optimiser le Cash-flow : Clé de Croissance et de Résilience pour les Entreprises

Au cours des dernières semaines, nous avons interviewé des dirigeants, des trésoriers et des directeurs financiers pour connaitre leur vision sur l’amélioration du cash-flow dans leur entreprise.  

 

En cette période de rentrée 2024, dans un contexte inflationniste qui impacte le panier de la ménagère de près de 24% depuis un an, avec une hausse de l’ensemble des matières premières (acier, bois, nickel, bronze…), une augmentation de 30% des frais bancaires, la trésorerie se révèle plus que jamais être le sang vital de l’entreprise.  

Beaucoup d’entreprises sont aujourd’hui en totale dépendance des banques, en raison notamment des PGE qui sont intégrés à l’endettement court terme. 

Dès lors il devient de plus en plus compliqué pour celles-ci d’obtenir de nouvelles lignes de financement. 

Dans ce contexte, comment améliorer le cash-flow ? 

L’amélioration du cashflow est un processus continu qui nécessite la participation de tous les acteurs de l’entreprise, elle est essentielle à sa croissance et aujourd’hui à la préservation de son indépendance à l’endroit des banques. 

  • Elle permet d’assurer la liquidité de l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité de rembourser ses dettes à court terme, ses dépenses courantes, sans avoir à recourir à des financements externes. 
  • Elle permet également de financer sa croissance (investissements, R&D et recrutements) sans emprunter ou augmenter son capital.   
  • Elle permet de faire face aux imprévus, retards de paiement, hausses des coûts, catastrophes naturelles ou pandémies sans mettre sa pérennité en danger. 

En fin d’année 2023, les secteurs les plus impactés par la COVID-19 et la crise liée à la guerre en Ukraine sont encore en convalescence et certains d’entre eux ne sont pas encore revenus à leur niveau d’activité d’avant la crise Il s’agit notamment des secteurs suivants : 

  • La restauration et l’hôtellerie.  
  • Le commerce de détail.  
  • Les transports.  
  • Les loisirs et la culture.  

En plus de ces secteurs, d’autres secteurs ont également été impactés par la crise, notamment : 

  • L’industrie a été impactée par les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les hausses des prix des matières premières. 
  • Le bâtiment a été impacté par la baisse de la demande et les difficultés de recrutement. 
  • Les services ont été impactés par la baisse de la consommation et les changements de comportements des consommateurs. 

Les entreprises résilientes disposant d’un bon niveau de cash-flow ont été capables de surmonter ces crises et ont continué à prospérer.  

Voici les points qui ressortent de ces différents échanges pour renforcer ses positions de cash-flow : 

  • Créer un budget prévisionnel permettant à l’entreprise d’anticiper ses flux de trésorerie et d’identifier les éventuels écarts. 
  • Suivre régulièrement les flux de trésorerie pour identifier les tendances et prendre les mesures correctives nécessaires avec des outils standards du marché aujourd’hui suffisamment performants. 
  • Négocier des délais de paiement courts avec les clients et allonger raisonnablement les délais de paiement avec les fournisseurs (selon l’activité de l’entreprise) 
  • Réduire les coûts sur l’ensemble des postes de charges avec l’assistance d’experts externes et en optimisant les processus internes. 
  • Benchmarker les frais bancaires dont l’opacité ne facilite pas la comparaison. 
  • Mettre en place des plans de continuité d’activité permettant à l’entreprise de fonctionner en cas de crise. 

Il existe de nombreuses façons d’analyser le cash-flow d’une entreprise. Une approche courante consiste à examiner les trois principaux flux de trésorerie d’une entreprise : 

  • Le flux de trésorerie d’exploitation (CFO) mesure la capacité d’une entreprise à générer des liquidités à partir de ses activités courantes. Il est calculé en soustrayant les dépenses d’exploitation du chiffre d’affaires. 
  • Le flux de trésorerie d’investissement (CFI) mesure la capacité d’une entreprise à générer des liquidités à partir de ses investissements. Il est calculé en soustrayant les acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles des cessions d’immobilisations. 
  • Le flux de trésorerie financier (CFF) mesure la capacité d’une entreprise à générer des liquidités à partir de ses activités financières. Il est calculé en soustrayant les paiements d’intérêts et de dividendes des encaissements d’intérêts et de dividendes. 

En plus de ces trois principaux flux de trésorerie, il est également important d’examiner le flux de trésorerie disponible (FCF), qui représente la quantité de liquidités disponibles pour l’entreprise après avoir pris en compte toutes ses obligations financières. Le FCF est calculé en additionnant le CFO et le CFI, puis en soustrayant le CFF. 

L’analyse du cash-flow permet de prendre des décisions stratégiques, d’évaluer la performance financière d’une entreprise et de comparer les performances d’entreprises différentes. 

En France, en Europe et dans le monde en général, l’analyse du cash-flow est une pratique courante. Les entreprises publient leurs flux de trésorerie dans leurs états financiers annuels, ce qui permet aux investisseurs et aux analystes financiers de les évaluer. 

Voici quelques-uns des facteurs clés à prendre en compte lors de l’analyse du cash-flow d’une entreprise : 

  • La tendance du flux de trésorerie au fil du temps. Un flux de trésorerie positif et croissant est un signe positif pour la santé financière d’une entreprise. 
  • La comparaison du flux de trésorerie avec d’autres entreprises du secteur. Il est important de comparer le flux de trésorerie d’une entreprise avec celui d’autres entreprises du même secteur pour avoir une idée de sa performance relative. 
  • L’utilisation du flux de trésorerie. Comprendre comment une entreprise utilise son flux de trésorerie. Une entreprise qui utilise son flux de trésorerie pour investir dans sa croissance est généralement considérée comme étant plus saine qu’une entreprise qui utilise son flux de trésorerie pour rembourser ses dettes ou verser des dividendes. 

En conclusion, l’analyse du cash-flow est un outil précieux pour comprendre la santé financière d’une entreprise. En analysant les flux de trésorerie, les dirigeants, les investisseurs et les analystes financiers peuvent prendre des décisions éclairées en évaluant la performance financière d’une entreprise. 


Nadia